Vue du lagon
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La vie des mahorais a depuis
toujours été régie par la tradition orale,
et la stricte application des traditions régissant une communauté
socialement très structurée, refermée sur elle
même, vivant en autarcie dans une économie de subsistance.
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Le marché au bord de la route
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Zébus
en forêt
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Sur l'ile, bananiers,orangers,
arbres à pain, jacquiers, papayers, manguiers, noix de coco,
manioc, brèdes, patates douces ,ambrevades, ignames, poussent
librement ou plantés et donnent nourriture à tous.
Les zébus, poulets, cabris, poissons du lagon complétant
les menus.
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Cette économie de
subsistance les a depuis toujours éloignés de notre
société commerçante, et les oblige maintenant
à s'adapter à une façon de vivre loin de leur
façon d'être et de leurs traditions d'entr'aide communautaire.
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Zébu
dans le village de Tsoundzou1
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Une rue de Tsoundzou1
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Avec des conséquences
majeures sur leurs comportements: on continue à tout jeter
dans la rue, sur la plage ou ailleurs. On se retrouve donc sur des
plages de rêve mais salies par cannettes, plastiques, bouteilles
...
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La plage de Sada
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Un reste de campagne électorale pour la départementalisation
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Quant aux rues, s'y ajoutent
: les égouts, carcasses de voitures, poubelles, etc...
Le touriste de base, celui qui voyage "organisé",
qui aime magasiner et ramener des souvenirs "typiques"
va simplement dire de retour de son voyage: "C'est sale".
Il aura simplement oublié de voir et surtout d'aller à
la rencontre d'un peuple original, vivant encore ses traditions.
Pour combien de temps ?
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Sada et sa mosquée
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Dès le XIIème
siécle les Shiraziens envahissent l'archipel, lui donnant
sa religion, l'islam, renforcée ensuite par des visiteursde
pays du Golfe Persique. Un islam actuel plutôt cool et qui
avec ses 300 mosquées est la religion de 97% de la population
mahoraise.
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Intérieur.de.la.mosquée.de.M'Liha
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Panorama
sur l'entrée de Passamainty avec la mosquée en premier
plan
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L'île en 2007 comptait
186500 habitants recensés, 62% de moins de 25 ans, l'école
publique ouverte à tous, comptait 70200 élèves
dans 224 écoles. Mais comme tout va vite et que la natalité
est élevée (8000 naissances par an), en 2009 la rentrée
scolaire a vu le nombre d'écoles, d'enfants et de professeurs
en progression exponentielle. Tous les enfants sont scolarisés
et presque tous parlent notre langue.
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Avant la prière du soir
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Panorama
dans les quartiers hauts de Koungou
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Groupe
d'enfants devant un banga
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Banga
à Bandrélé
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Entrée
d'un
banga de clandestin
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Corvée d'eau pour les enfants
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Lorsque l'on rencontre des
enfants sur l'île en pleine corvée d'eau, comme sur
la photo ci contre, on peut dire sans se tromper que ce sont des
enfants dont les parents sont arrivés clandestinenement depuis
Anjouan, l'ile des Comores la plus proche à 70km à
l'ouest.
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Chacun
a un récipient adapté à ses possibilités
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Car l'histoire des Comores
a été très agitée, Mayotte vendue en
1841 à la France qui cherchait à compenser la perte
de Madagascar, a subi coups d'état et coups tordus (les mercenaires
de Bob Denard par exemple).
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Les
rues des "quartiers" de Koungou
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On aboutit à l'heure
actuelle à un archipel des Comores ayant voté pour
l'indépendance à l'exception d'une ile Mayotte, qui
a voté pour rester française. Anjouan, Grande Comore
et Mohéli les 3 iles Comoriennes sont souvent agitées
par des renversements de gouvernements, plus enclins à se
sevir qu'à aider leur peuple.
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Conséquence immédiate,
les Anjouanais viennent clandestinement à Mayotte bénéficier
d'un niveau de vie 10 fois supérieur au leur car à
Anjouan le chomage est énorme.
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Arrivés sur Mayotte, donc, les clandestins se regroupent
en "quartiers" de bangas proches des villages existants
comme ici à M'tsampéré, où l'opposition
entre l'immeuble des "métropolitains" climatisé
cohabite avec les cases (bangas) des clandestins.
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Quelques anciennes maisons en pisé , mal entretenues continuent
de faire office de maisons
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Dans les quartiers de clandestins, maisons ou
plutôt abris contre la pluie, et clotures utilisent tôlerécupérée,
sacs plastique, cocotier, palmes, feuilles de bananiers, matériaux
gratuits
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Panorama dans les "rues" de quartier
à Tsoundzou1
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Commerce de quartier
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La vie de tous les jours
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Préparation de la déco mariage pour la soirée
prière, dans une rue de Cavani
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Vue du village de Tsoungou1 d'en haut
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Vendeur de rue à Cavani
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Dans Mamoudzou, la "capitale", le marché a gardé
son ambiance africaine
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Conteneur transformé en garage ?
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Dans Mamoudzou, la barge reliant Petite terre et ses administrations+aéroport
est un moyen de déplacement incontournable et le leu d'animation
principal de la ville.
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La poule, la valise et les sacs de ciment !
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Dans les rues de mamoudzou
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Commerce à sada
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La latérite, cette terre rouge argileuse présente
sur toute l'ile
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Au détour d'un sentier, une distillerie de fleurs
d'ilang-ilang, LA fleur de Mayotte
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Les femmes enceintes veulent toutes accoucher
à Mayotte où l'hopital leur garantit un accouchement
sûr et médicalisé comme en métropole,
avec peut-être aussi l'espoir qu'un jour le droit du sol donnera
la nationalité française à l'enfant. Elles
prendront pour ça tous les risques, embarquant dans un kwassa-kwassa
où tous les dangers la guettent pour y arriver.
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Deux.frères.dans.les.rues.de.Koungou
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Pour
bien montrer qu'il est un bon mari, un homme doit montrer que sa
famille est bien nourrie. La rondeur du ventre est donc un
critère de beauté chez les mahorais
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Avant d'en arriver là,
elles auront payé 300 euros environ pour faire les 70km en
"kwassa-kwassa", cette barque de pêcheur qui parfois
s'égare ou chavire, faisant un nombre de morts jamais chiffré
exactement jusqu'à présent. Le nombre de clandestins
vivant sur l'ile a été (sous) estimé au dernier
recensement de 2007 à 16000.
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Jeunes filles sur les
"escaliers" de leur banga.familial
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Derrière eux le quartier des
clandestins de Kawéni
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Avec ceux qui ne figurent
pas sur les statistiques, on estime qu'ils représentent actuellement
1/3 de la population. Ils sont tous à la recherche de papiers
français qui leur permettront de travailler et de vivre plus
décemment, et même de pouvoir rejoindre en métropole
la diaspora mahoraise de Marseille, Lyon ou autre.
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Un quartier de bangas
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La
femme mahoraise a un charme indéfinissable, renforcé
par un maquillage original à base de bois de santal frotté
sur une pierre de corail et qui sert de protection contre soleil,
moustiques et vieillissement de la peau. Ce charme vient en partie
de la manière de porter le salouva (boubou en Afrique, sari
en Inde), de le draper autour du corps, un port de tête sans
égal, formé par de longues marches la tête surmontée
de charges diverses et variées et l'art de nouer le foulard.
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Banga de clandestin
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La femme mahoraise, a une place particulière
et particulièrement importante. Travailleuse comme toutes
les femmes du monde, elle a de par la tradition la propriété
de la maison (le banga avant l'arrivée du parpaing sur l'île)
ce qui lui permet de mettre à la porte le mari indélicat,
coureur ou brutal. D'un autre côté la polygamie étant
aussi du ressort de la tradition, on évitera de chercher
à comprendre une logique totalement éloignée
de la notre.
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"Mahorais" dans son jardin
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Ici la langue locale est le shimaoré, d'origine
bantoue; le comorien qui lui ressemble et qui est pratiqué
par les Comoriens est issu du swahili, la langue officielle étant
le Français. Parmi les adultes, très peu peuvent s"exprimer
en français. Dans la rue, lorsque l'on veut engager la conversation,
ils appellent aussitôt un enfant qui va traduire. Les mahorais
comprennent très bien le comorien. Pour nous ces deux langues
sont parfaitement obscures, ce qui fait que l'on a du mal à
savoir si l'on s'est adressé à un mahorais ou à
un anjouanais
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Mahorais et son zébu
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Jeune mahorais
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Clandestin ramenant ses zébus en forêt
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Un autre jeune mahorais
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Une case de clandestin avec cour et jardin, électricité
et eau de la rivière (polluée) avec une pompe pour
l'arrosage
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Forgeron, fabricant à M'Bouini de "chambos", le
coupe-coupe local, et outil à tout faire
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Clandestin rencontré en forêt
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Emplacement d'un futur banga
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Un distillateur mahorais. La production d'huile essentielles est
une des rares petites industries de l'ile avec la vanille.
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Clandestin de retour de la forêt avec un immense bambou. Le
bambou est sous utilisé, on se demande pourquoi?
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Un.pêcheur.perdu dans la mangrov
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Il est Comorien, pêcheur, perdu au fond
d'une mangrove, vit seul et heureux nous a-t-il dit. Bananiers,
cocotiers, jacquiers, arbres à pain poussent devant chez
lui et il vend son poisson. Il nous a offert des petites bananes,de
celles qui sont si bonnes, nous lui avons laissé nos biscuits.
Relation courte et toute simple, mais marquante .
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Le "domaine" du pêcheur
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On notera la clôture de toutes les
parcelles, obligatoire dans la religion musulmane: on ne doit pas
pénétrer l'intimité de la femme. Sur l'île
par contre le voile est limité à un simple foulard
négligemment et coquettement posé sur les cheveux.
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Ruelle de quartier
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Maman et son bébé à Kawéni
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Banga de quartier
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A l'heure de la lessive
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En bord de route, un sculpteur de masques africains !
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Un pêcheur traditionnel en pirogue à Kani-Kéli
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retour de pêche à Labattoir
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Un des derniers endroits où l'on trouve de la vanille cultivée
sur l'ile, à Chiconi
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Petit banga enbord de lagon
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Après une aprés midi de travail à la cuisine,
pour le repas de mariage du lendemain.
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L'heure de la sieste
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Mécanicien de brousse !
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Réunion au passage d'un mariage
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Un des jeux favoris des Mahorais avec les dominos
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Lors d'un match à Iloni, entre les locaux et une équipe
voisine, comme public les deux villages au grand complet, et beaucoup
d'enthousiasme, ...
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.....là sur un but, le terrain est envahi par les supporters!
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Air Austral en haut, le pêcheur de poulpes en bas
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